📰 Ex-nageur et comédien, il brasse les idées à la piscine de Cernay

Ex-nageur et comédien, il brasse les idées à la piscine de Cernay

Ancien espoir de la natation française, Maxime Taffanel a arrêté la compétition à l’âge de 17 ans pour se consacrer au théâtre. De son parcours, il a tiré un spectacle, Cent mètres papillon. Il est allé à la rencontre des jeunes compétiteurs du Thann olympic natation, qui ont ensuite assisté au spectacle à la Salle Espace Grün.

 

Maxime Taffanel avec les jeunes du Thann olympic natation au bord du bassin de la piscine de Cernay. Photo L’Alsace /Vincent VOEGTLIN

 

Convaincue que la culture doit être reliée aux autres aspects de la vie, sport y compris, Marion Schmitt, chargée de développement culturel à la Communauté de communes de Thann-Cernay, n’allait pas rater une si belle occasion. Comme Maxime Taffanel, ancien espoir de la natation française, venait présenter vendredi dernier son spectacle Cent mètres papillon , elle a organisé la veille une rencontre entre l’ancien nageur et une quinzaine de jeunes de 13 à 17 ans, membre du groupe de compétition du Thon (Thann olympic natation). Elle s’est déroulée jeudi entre 17 h et 19 h dans une salle de la piscine de Cernay.

Maxime Taffanel s’est d’autant plus volontiers prêté au jeu qu’il confie que la compétition « l’avait rendu mutique ». Une parole qu’il a libérée par le biais de son spectacle, qui relate son histoire à travers le quotidien d’un jeune sportif qui rêve d’être champion de natation. Il joue tous les rôles : celui de Larie, adolescent épris de natation, mais aussi celui de son coach et de ses adversaires. « Quand j’étais nageur, notre coach nous parlait plus de chrono que de ressenti, raconte-t-il. On ne parlait pas de ce qu’on faisait. Qu’est-ce que la glisse, pourquoi on se met à nager… C’est important de se poser ces questions. »

Libérer la parole des jeunes nageurs

Alors si en ce jeudi soir il est là avec les jeunes du Thon, c’est un peu pour parler de son parcours, mais c’est surtout pour libérer la parole de ces jeunes nageurs. C’est lui, essentiellement, qui pose les questions, à commencer par la principale : « Pourquoi nages-tu ? », demande-t-il à Max. « J’étais obligé, mon père c’est le coach », répond l’adolescent, déclenchant l’hilarité générale. Le coach, Jonathan Donas, s’en défend en riant : « Je ne l’ai pas forcé. J’ai aussi une fille et elle ne nage pas ». « Moi, j’ai commencé par les bébés nageurs et je n’ai jamais arrêté », répond un autre. Maxime Taffanel n’hésite pas à leur demander des gestes ou des mimes, les amenant ainsi vers l’univers du spectacle : « Comment faites-vous le crawl ? Comment essayez-vous d’intimider l’adversaire avant la course ? Quels sont vos petits rituels ? ». Avant de s’élancer dans l’eau pour tenter de gagner, les uns s’étirent et font craquer leurs doigts, les autres se tapent pour échauffer leurs muscles ou s’enferment dans leur bulle. « Moi, je pleure », confie une jeune fille.

Ce questionnement et le lien qui se tisse ainsi sont pour les jeunes autant de portes d’entrées pour s’immerger dans le spectacle et s’en nourrir, d’autant plus qu’il parle d’un univers dans lequel ils baignent, dans tous les sens du terme. Ce sont aussi des souvenirs qui resteront.

Et pour marquer ce lien entre culture et sport, tous les spectateurs venus assister à la représentation sont repartis avec une entrée à demi-tarif pour les piscines de Thann et de Cernay.

 

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